Aller au contenu

Botanique

J’ai quitté atelier et expositions et je suis allée vivre à la campagne. J’ai changé de mode de vie et de mode de création. J’ai travaillé la terre, découvert la permaculture et la cueillette sauvage. Tout le temps dehors et sans atelier, j’emmenais mon appareil photo. Je me suis immergée dans un monde de couleurs, de textures, de variations et d’évolution. Je crois que c’est avec le jardinage et la récolte que j’ai commencé à réfléchir la rupture de transmission des gestes essentiels. J’ai du tout apprendre, et ce que je ne pouvais pas apprendre, j’ai du l’inventer.

Il y avait un vieux saule des vannier dans le jardin, avec ses branches de ce jaune que j’aime tant. Il n’était pas très en forme. Mais j’aimais cet arbre, son ombre généreuse et sa présence. On dit dans les contes que les saules abritent nos anciens. Maintenant que je vis au bord de la rivière, les saules sont plus nombreux. Mais de mon côté de la berge aucun saule des vanniers.

Nous avons décidé de creuser une mare au milieu du verger. Je sais que l’eau circule à cet endroit et une fois la première couche de terre relevée, nous avons trouvé deux sortes d’argiles. La première est grise veiné de rouges et lorsque qu’elle est travaillée elle devient ocre jaune, et rouge brique à la cuisson, je l’ai déjà testée. Mais ensuite, c’est une argile bleue que nous avons trouvé. Et sous cette argile, une argile mélangée à du limon. Et de l’eau.

Nous avons récolté de l’argile, puis nous avons planté des plantes à vanner. Dont un beau saule torsadé chocolat que j’ai hâte de voir se développer.

En même temps, je récoltais et filais des orties. La terre, l’eau et les végétaux accordés.

L’eau et la terre. Le feu. La cire végétale de colza. et les fleurs et baies séchées. La flamme.Je réunis tous les éléments dans mes bougies coulées dans mes pots de terre. Une flamme au creux des mains.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *